Jean SADECKI nous raconte l’histoire de Londres

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Londres est située sur les rives de la Tamise. C’est le siège du gouvernement du Royaume-Uni et la place financière du pays. La ville a utilisé à son avantage sa situation privilégiée dans le sud-est de l’Angleterre, ayant toujours été une région densément peuplée et riche.

Les fondations de Londres Par Jean SADECKI

La ville de Londres a été fondée par les Romains et leur domination s’est étendue de 43 après J.-C. au Ve siècle après J.-C., lorsque l’Empire est tombé. Au IIIe siècle, Londinium, nom donné à la ville par les Romains, comptait 50 000 habitants, principalement sous l’influence de son grand port.

Suite aux invasions anglo-saxonnes répétées au Ve siècle, Londinium décline et devient au VIIIe siècle la capitale du royaume d’Essex.

Au IXe siècle, la ville subit de nombreuses attaques vikings. En conséquence, les colons danois se sont établis dans la région, encourageant le commerce et l’ouverture d’entreprises dans la ville, la transformant en premier centre urbain de l’Angleterre. La richesse et la puissance de la ville attirèrent la Grande Armée païenne danoise, qui assiégea la ville jusqu’à sa prise par le roi Alfred le Grand en 886.

L’avis de Jean SADECKI sur l’an 1067

En 1067, à la suite de l’invasion et de la conquête de l’Angleterre par les Normands, les droits, les lois et les privilèges de la ville furent établis par le nouveau roi d’Angleterre, William Duke of Normandy. La Tour de Londres a été construite sous le règne de Guillaume.

En 1199, le roi Jean renforce l’autonomie de la ville, et en 1215, la ville peut élire un maire différent chaque année.

Pendant de nombreuses années, l’Angleterre n’avait pas de capitale. Cependant, les institutions du gouvernement central ont été transférées à Westminster, près de Londres. Cette situation et l’essor du commerce dans la région ont été deux facteurs décisifs dans l’émergence de Londres en tant que capitale de l’Angleterre.

Jean SADECKI : une ville en pleine croissance

Au cours du XIVe siècle, le port de Londres est devenu une plaque tournante européenne pour la distribution de marchandises. Cette activité s’est renforcée au cours du XVe siècle grâce à son industrie textile.

Du XVIe au milieu du XVIIe siècle, Londres a bénéficié de la politique centralisée et de l’expansion du commerce maritime développée par les Tudors et poursuivie par les Stuart. Sous le règne d’Henri VIII, Londres comptait 100 000 habitants. Au milieu du XVIIe siècle, elle en comptait plus de 500 000.

En 1665, la ville se trouvait encore à l’intérieur des anciennes murailles, bien que la planification urbaine à grande échelle ait déjà commencé. Les mauvaises conditions de vie de la population sont responsables de la Grande Peste, tuant 70 000 personnes, et l’année suivante, un énorme incendie ravage la majeure partie de la ville. La reconstruction de Londres, basée sur le quartier que nous appelons aujourd’hui “The City”, a duré plus de 10 ans. Les chefs-d’œuvre de l’architecte Christopher Wren, tels que la cathédrale Saint-Paul, renforcèrent l’attrait de Londres et la capitale devint ainsi le centre de la vie sociale anglaise avec ses palais, ses salles, ses théâtres, ses sociétés (Royal Society, 1662) et ses musées (British Museum, 1753).

Londres a continué à se développer grâce à la fondation de la Banque d’Angleterre en 1694. C’était la deuxième banque centrale au monde, rapidement après la Banque de Suède, et sans doute la plus performante : elle offrait la flexibilité financière qui serait le fondement de la puissance de l’empire et dont les vestiges sont aujourd’hui visibles dans la prééminence de Londres comme place financière.

Les 3 parties de Londres par Jean SADECKI

La majeure partie de Londres actuelle date de l’époque victorienne. Jusqu’au début du XIXe siècle, la capitale était limitée aux limites de la ville romaine d’origine, ainsi qu’à Westminster et Mayfair, et était entourée de champs. Quoi qu’il en soit, la révolution industrielle a attiré des millions de personnes à Londres, étendant la ville. Cependant, la surpopulation a entraîné de graves problèmes comme les épidémies de choléra de 1832 ou la forte odeur de 1858, un événement qui s’est produit pendant les mois les plus chauds de l’été, exacerbant l’odeur des égouts déversés dans la Tamise, qui a entraîné la suspension des sessions parlementaires.

A partir de 1750, la population passe de 700 000 habitants à plus de 4 500 000 en 1901 (6 600 000 si l’on inclut les zones périurbaines). A la fin du XIXe siècle, Londres est devenue une grande capitale internationale du commerce et de la finance.

Les besoins administratifs d’une ville à forte activité commerciale ont conduit à la création d’une nouvelle unité territoriale autonome en 1888, le Comté de Londres, dirigé par le “London county council”. Ce comté a été divisé en vingt-neuf unités électorales (la ville et 28 arrondissements métropolitains), mais l’expansion progressive a rapidement débordé des limites du comté vers les banlieues. Après une période stable, la population de la capitale a commencé à décliner à la fin de la Première Guerre mondiale et est tombée en dessous de 3,5 millions en 1950. En revanche, la zone périurbaine a connu une croissance régulière.

En 1963, une nouvelle division de Londres a été créée, comprenant la vieille ville et 32 arrondissements métropolitains, et ce sont les divisions que l’on peut voir aujourd’hui.

Par Jean SADECKI

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