Lors du choix d’un sport de combat pour pratiquer une activité sportive, il est des arts martiaux plus connus que d’autres. Mais voilà, en marge de l’aïkido, du body combat, de la boxe, du corps à corps, du karaté, du Taekwondo, du Muay thaï notamment, une autre discipline méconnue en Europe est pourtant très populaire dans d’autres pays comme le Brésil, les États-Unis ou encore le Japon. Gros plan sur le Ju-Jitsu brésilien, un art martial dérivé du Ju Jitsu japonais traditionnel (appelé communément judo).
Les règles de base du Ju-Jitsu brésilien
Art martial brésilien dérivé du judo, le Ju-Jitsu brésilien se pratique essentiellement à même le sol. D’après le site dédié à l’univers du Ju-Jitsu brésilien, il s’agit d’un art martial qui permet à une personne moins lourde et moins forte de se défendre contre son adversaire même s’il est plus costaud. Pour cela, il faut amener son adversaire au sol par les techniques d’étranglement, de clé articulaire ou de compression musculaire. Les frappes telles que les coups de pied, de poing, de coude, de tête et de genou volontaires restent cependant interdites. Communément appelé « jeu d’échecs humain », le Ju-Jitsu brésilien est un art martial moderne qui puise sa quintessence dans la technique, le timing et l’effet de levier pour dominer son adversaire. Un seul arbitre est sur le tatami avec les deux combattants. La durée d’un combat est variable dépendamment des catégories de grade et d’âge. En règle générale, chez les jeunes le combat ne dépasse pas 5 minutes, alors qu’il atteint les 10 minutes chez les hommes porteurs de la ceinture noire.
L’équipement nécessaire à la pratique du Ju-Jitsu brésilien
La surface de combat
À l’image du judo, le Ju-Jitsu brésilien se pratique sur des tatamis. Il n’y a donc pas de ring comme c’est le cas dans la boxe anglaise notamment. La surface de combat est située entre 64 et 100 mètres carrés. Il s’agit donc d’un carré de 8 x 8 mètres ou de 10 x 10 mètres. Afin de délimiter la zone de combat, des tatamis de couleur différente sont alors disposés tout autour.
La tenue
Le Keikogi est la tenue officielle nécessaire à la pratique du Ju-Jitsu brésilien. Elle se compose alors d’une veste en coton fermée à l’aide d’une ceinture et d’un pantalon en coton ou en coton/polyester. Sa ressemblance avec le judogi pour le judo ou le karatégi pour le karaté est frappante, cependant, le keikogi présente quelques différences. En effet la veste est plus serrée au niveau des manches et le pantalon l’est aussi afin de faciliter les prises. En marge, si par tradition il est blanc, d’autres couleurs sont possibles : bleu, noir, rouge, rose ou encore camouflage. Pour finir, à l’image des vêtements que l’on personnalise, la veste de la tenue peut l’être aussi. Concernant la ceinture, il existe aussi des couleurs différentes selon la progression des pratiquants. Il est d’usage de débuter par la ceinture blanche, puis grise, jaune, orange, et verte pour les moins de 16 ans. Dès l’âge de 16 ans, l’ordre des couleurs est la suivante : bleu, violette et marron. Enfin, passé l’âge de 19 ans, les plus talentueux ont une ceinture noire jusqu’à 6e dan, puis une rouge et noire pour les 7e et 8e dans, rouge pour les 9e et 10e dans. Un système de barrette vient ensuite compléter la progression. AU maximum, il est possible de cumuler 3 barrettes.
L’histoire du Ju-Jitsu brésilien
Alors disciple du père fondateur du judo (Jigoro Kano), Mitsuyo Maeda se rend outre-Atlantique au début du siècle dernier pour promouvoir son art. Il enseigne alors les techniques de cet art martial à Carlos Gracie. Ce dernier l’enseigne ensuite à ses frères dont l’un d’eux (en l’occurrence Helio Gracie) finit par en modifier les techniques et l’adapter à sa fragile composition : le Ju-Jitsu brésilien est né. Cette discipline sportive compte de nombreuses légendes à l’image de la famille Gracie ou encore de Ronaldo Souza Dos Santos dit Jacaré.
